Devenir Papa, une évidence

Conseils et pistes de Sophie OBIS, infirmière du Groupe Babilou Family Luxembourg

Devenir Papa, une évidence...

Devenir Papa, une évidence !

A la différence de son épouse, sa compagne, le futur papa ne vit pas dans son corps les bouleversements de la grossesse. L’arrivée du bébé n’a pas la même allure d’évidence pour lui. Après l’immense joie et éventuellement la surprise provoquée par l’annonce de l’heureux événement, c’est un flot de questions qui se pose soudain à lui.

Effectivement, devenir père marque un grand changement dans la vie de beaucoup d’hommes, mais tous se demandent une chose : comment trouver sa place ?

Plusieurs pistes peuvent alors être explorées, selon Sophie OBIS, infirmière du Groupe Babilou Family Luxembourg :

Communication et partage :

Souvent les hommes font face à leurs angoisses ou leurs joies en solitaire, ils hésitent à confier à leur femme tous leurs petits et grands tracas prétextant qu’elle a bien d’autres choses à faire et à penser. Cependant, cela est vrai et faux à la fois. En parler, mettre en commun ses peurs, ses doutes et ses joies va permettre à cette nouvelle famille de venir tisser leurs premiers liens de « parents ».

L’aventure ne fait que commencer, des inquiétudes comme des grandes joies, il y en aura d’autres ! Le mieux est de s’y mettre le plus tôt possible. Il ne faut pas non plus hésiter à aller chercher des informations auprès d’autres personnes, amis, famille et collègues qui répondront à vos questions mais aussi auprès de professionnels ou de groupes de paroles réservés aux futurs papas comme il en existe dans certaines maternités ou associations.

Avant l’accouchement :

Accompagnez, si vous le désirez, votre é compagne aux visites médicales ou aux échographies : vous entendrez battre le cœur du bébé, vous découvrirez ses premières images, floues mais au combien émouvantes et vous apprendrez plein de choses sur son développement.« Tendez la main » à votre enfant, jouez avec lui ! Vers cinq mois, le bébé réagit quand on touche le ventre de sa mère, il manifeste son plaisir, joue avec la main qui se déplace, qui lui « parle ». Posez votre oreille contre le ventre, communiquez avec lui, il s’habituera à votre voix.

Après l’accouchement :

Comme vous le savez, votre enfant vous connait déjà. Votre odeur et votre voix lui sont familières et à sa naissance, il est déjà sensible à vos caresses et vos paroles. Pour renforcer votre lien établi, portez-le, baignez-le, changez-le. N’ayez crainte, vous apprendrez vite, vous êtes son père !

Baby Blues : les papas aussi !

Le baby blues est un phénomène courant qui touche surtout les femmes (la diminution des hormones liées à la grossesse en est la principale cause).

Mais les papas peuvent aussi être concernés.

Chez les pères, le baby blues est plutôt lié au bouleversement que crée la naissance. Le changement de statut (il passe de jeune homme à jeune papa), la modification de la relation avec la mère (ils sont maintenant parents) et les nouvelles responsabilités liées au bébé peuvent provoquer un choc émotionnel.

Ils peuvent ne pas se sentir à la hauteur pour leur nouvelle famille, avoir peur de ne pas s’occuper et d’aimer leur bébé comme il le devrait.

Les manifestations de ce baby blues sont multiples, mais la fatigue, des propos négatifs et dévalorisant voir dans les cas les plus graves des comportements de fuite ou de violence sont les symptômes les plus fréquents.

Le Baby Blues, comment s’en sortir : il faut se laisser le temps et Communiquer !

Il est important que le jeune papa prenne le temps de s’adapter à son nouveau statut car on ne devient pas un père parfait dès la naissance de son enfant (d’ailleurs, le devient-on un jour ?)

Il faut rassurer les papas sur leur capacité à s’occuper de leur bébé et encourager les moments que le papa peut partager avec lui et ainsi créer une relation privilégiée avec son enfant.

Discuter des difficultés que l’on rencontre avec sa conjointe permet à chacun de trouver sa place dans ce nouveau trio.

Si, comme chez la jeune maman souffrant de baby blues, les symptômes persistent, il vaut mieux se rapprocher de son médecin pour recevoir une aide appropriée.

*Article de Sophie OBIS, infirmière du Groupe Babilou Family Luxembourg paru dans le magazine KidsCorner Luxembourg.