Covid-19 : comment parler du virus avec son enfant ?

Le Coronavirus ou Covid-19 est sur toutes les lèvres et de toutes les actualités, et les enfants y sont, eux aussi, confrontés. Comment aborder ce sujet avec eux ? Comment parler de l’épidémie avec ses enfants, même très jeunes, sans leur faire peur ?

Il est difficile, même pour un adulte, de faire face au flot d’informations sur le virus, mais nous partageons avec vous des conseils pour aborder ce sujet sereinement avec les plus jeunes.

Coronavirus : aborder le sujet sans faire peur à votre enfant

Il y a de grandes chances que votre enfant ait déjà entendu parler du Coronavirus. Ce sujet fait la une depuis plusieurs semaines, il a surement vu des personnes dans la rue avec des masques, ou peut-être au détour d’une conversation entendue… il ne faut donc pas avoir peur d’aborder ce sujet avec son enfant. Parler du virus avec votre enfant lui permettra de recevoir une information d’une personne fiable et en qui il a confiance. Vous pourrez ainsi plus facilement le rassurer et lui expliquer la situation de crise sanitaire avec vos mots, en fonction de ses questions.

Faites confiance à l’enfant, il saura vous questionner quand il en aura besoin. Vous n’avez pas besoin d’anticiper ses questions (celles du tout-petit, comme celles des plus grands dans la fratrie). Il suffit d’accompagner l’enfant dans son questionnement, tout en étant rassurant.

Contrôler les messages liés au virus que l’enfant reçoit

Le parent va également contrôler l’accès à l’information de l’enfant. Limiter autant que possible la diffusion de nouvelles informations en limitant l’accès aux écrans sans contrôle, à la radio, etc... Proposer à l’enfant d’exprimer lui-même et de partager ses émotions sur le sujet, qui seront accueillies avec tendresse et douceur par le parent.

Rappeler des éléments factuels, qui seront rassurants pour l’enfant s’il pose des questions précises sur la maladie : il y a très peu de personnes gravement malades, les enfants sont très peu malades et ce sont plutôt les personnes âgées qui sont touchées. Cela correspond à la logique de vie de l’enfant.

Impliquer l’enfant dans les gestes de prévention contre le virus

Impliquer le tout-petit dans les gestes barrières, c’est aussi le rassurer en lui montrant concrètement ce qu’il peut faire pour se protéger et repousser la maladie. Cela lui donnera un sentiment de contrôle qui aidera à le rassurer. Vous pouvez lui proposer de vous laver les mains ensemble, lui montrer comment tousser dans son coude : il pourra visualiser et associer le geste à l’effet….

Favoriser la positive attitude même en situation de crise sanitaire

Parlez à votre enfant de tous ces métiers qui nous protègent et combattent le virus : le soignant, l’ambulancier, le policier, le médecin, le fabricant de masques ou de médicaments…, pour souligner que c’est une situation temporaire et que grâce à tout cela, le virus sera vaincu ! Vous pouvez aussi évoquer avec lui toutes ces personnes de son entourage ou non qui aident les plus fragiles : tonton va voir mamie tous les jours pour lui déposer le pain devant sa maison, le boulanger fabrique le pain frais tous les jours pour tout le monde, la caissière continue à travailler pour qu’on puisse s’acheter à manger…

Le souffle : pour souffler son trop plein d’émotion, chanter fort, crier à la fenêtre.
Le jeu symbolique : se déguiser, inventer des histoires de virus, fabriquer des boucliers, jouer au soignant…
Les grands mouvements : en acceptant que votre enfant puisse libérer sa tension émotionnelle par de grands mouvements. Jouer dehors si c’est possible, porter des choses lourdes et difficile (bouteilles d’eau, de lait ), grimper partout, taper sur un tambour, une casserole…
S’il le demande, parler avec votre enfant du Coronavirus… comme d’une histoire en la dessinant pour lui et surtout en parlant des super-héros qui aident à lutter contre le virus (à partir des métiers que l’enfant connait ou de ceux de son entourage).
Proposez-lui de remercier par des dessins, des messages, des bisous magiques…que l’on glissera dans une boîte dédiée… toutes ces personnes qui restent mobilisées au quotidien. Le tout-petit est très sensible au sentiment de gratitude, de remerciement. Il a naturellement beaucoup d’empathie et de générosité de cœur, c’est donc le bon moment pour valoriser ses sentiments altruistes naturels.

Source: Groupe Babilou