[Article] La motricité libre

Céline Pavani, responsable formation et pédagogie du groupe Babilou Family Luxembourg, nous explique l’importance de la motricité libre. C’est le fait que l’enfant puisse se déplacer par lui-même sans l’intervention systématique d’un adulte.

La motricité libre est capitale pour le développement global de l’enfant. Ce dernier doit être au maximum libre de ses mouvements afin d’avoir le moins de frustrations possible. Chez Babilou Family, tout est pensé en fonction de ses capacités afin qu’il se développe et s’épanouisse. Le but est de ne jamais mettre l’enfant en difficulté. Sont mis à sa disposition des éléments qui correspondent à son niveau. Le but est de toujours faire son possible pour qu’il puisse progresser à son rythme.

Article de la journaliste Sandrine Stauner-Facques paru dans le magazine LetzBeHealthy Luxembourg

COMMENT ARRIVER À LA MOTRICITÉ LIBRE ?

Un enfant n’a pas besoin d’un adulte pour apprendre à se déplacer, se mettre debout, s’asseoir ou marcher. Il est en mesure d’y parvenir par lui-même. Les enfants utilisent une grande variété de postures et déplacements (globaux et intermédiaires) dans lesquels ils se sentent bien. Ils sont confortables et cela leur est utile dans leurs activités manipulatoires.
On arrive à la motricité libre en offrant aux enfants un aménagement adapté à leurs besoins par rapport à leur niveau de  développement. Il faut donc passer par de nombreuses phases d’observation pour chaque enfant car chaque être évolue différemment. Il y a des choses à savoir afin de ne pas commettre d’erreurs : par exemple, il ne faut jamais mettre un bébé dans une position qu’il ne peut acquérir seul. Cela va le mettre dans des situations désagréables à gérer. Les adultes veulent évidemment bien faire mais font des erreurs.

RESPECTER LE RYTHME DES ENFANTS

Les adultes ont tendance a toujours vouloir stimuler les enfants : les attentes des parents sont souvent en décalage avec les attentes et les besoins des enfants. De ce fait, les parents (inconsciemment) leur mettent  « la pression » très tôt.

Il faut avoir conscience que l’enfant a la capacité de réguler lui-même son activité, il ne faut pas le stimuler mais seulement lui permettre de l’exercer. Dans l’exercice libre de son activité, l’enfant construit son corps, la conscience de son environnement et de son pouvoir d’agir sur lui et de le modifier. En résumé, grâce à son activité autonome et à sa faculté de bouger librement, l’enfant construit sa conscience de lui-même et l’affirmation de soi.

Selon Céline Pavani :

« Être actif de façon autonome dès le plus jeune âge a de l’importance aussi bien pour le présent que pour l’avenir. De plus, c’est source de plaisir et de satisfaction pour un enfant. C’est pourquoi il est nécessaire pour tous les enfants, élevés en famille ou en collectivité, de vivre dès le plus jeune âge dans des conditions qui leur permettent de découvrir le plaisir que peut leur apporter leur propre activité spontanée et de l’accroître par les résultats obtenus. »